Les milieux souterrains cristallisent des enjeux scientifiques, culturels, environnementaux et économiques forts. Connue et reconnue pour son patrimoine souterrain diversifié, la France a une longueur d'avance grâce à ses hautes compétences dans les domaines de la recherche, de la conservation, de la gestion, et de la valorisation des milieux souterrains.

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A titre d'illustration, la Caverne du Pont d'Arc et la grotte Chauvet concentrent la majorité de ces attributs et font toutes deux figure actuellement de sites ambassadeurs des savoir-faire français à l'international. Principalement répartie dans le quart sud-est de la France, ces compétences peuvent être associées au sein d'un nouvel outil actuellement en phase de préfiguration : l'institut de recherche, de formation et d'expertise sur les milieux souterrains (IFREEMIS). La création en Ardèche d'un tel institut dédié à la connaissance et la valorisation des milieux souterrains a pour but d'associer ces compétences pour répondre à des problématiques complexes auxquelles font face les propriétaires, gestionnaires et aménageurs de sites souterrains.

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Pourquoi investir les mondes souterrains ?

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Les mondes souterrains constituent des environnements spécifiques et complexes. Leur gestion et celle des territoires associés demandent des approches et des méthodologies pour lesquelles il n'existe souvent que peu de réponses techniques dédiées. Les grands changements environnementaux consécutifs au réchauffement climatique et à l'augmentation de la population mondiale demandent des réponses appropriées pour gérer les ressources et des patrimoines avec des conséquences économiques et environnementales sur les milieux souterrains et les territoires qui en dépendent.

 

A titre d'exemple, les scénarios climatiques globaux et régionaux projettent une augmentation des températures et une diminution des précipitations dans les zones karstiques qui couvrent 12% des continents émergés et renferment à elles-seules 25% des réserves d'eau douce mondiales.

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Voici sans exhaustivité, voici quelques questions auxquelles la communauté internationale doit faire face maintenant et pour lesquelles la France est l'un des rares pays capable d'apporter des réponses techniques tangibles : 

- Comment valoriser la ressource en eau, en assurer le partage et en optimiser l'usage ?

- Comment les grottes répondront-elles au changement climatique global et quelles solutions mettre en place pour envisager, évaluer et mitiger cet impact ?

- Comment concilier le développement du géotourisme avec les nécessités de conservation, gestion et valorisation durable des géopatrimoines?  

- Comment rendre accessibles à tous des lieux invisibles en raison de leur fragilité ou de leur inaccessibilité ?

- Quels outils de médiation créer pour diversifier et améliorer l'offre de découverte pédagogique et touristique des grottes ?

 

Ces enjeux autour des milieux souterrains et l'existence de ressources locales ont amené la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Département de l'Ardèche a envisager la création de l'Institut de Formation, de Recherche et d'Expertise sur les milieux souterrains. Cet outil possédera ses propres compétences mais sera également une plate-forme collaborative capable d'en mobiliser d'autres pour créer les conditions indispensables à la collaboration entre structures, notamment dans le cadre de programmes R&D.

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